Citoyenneté
Que devient le collectif la Grande Ourse, deux mois après son retour à Angers ?
Alors que s’ouvre le troisième mois d’occupation d’un local commercial en bordure de Maine par le collectif La Grande Ourse, quelles évolutions ont marqué les premières semaines d’existence du squat ?
C’est entre la place Rochefoucauld et le pont de Verdun que le collectif la Grande Ourse a élu domicile en novembre dernier dans un ancien magasin de meubles désaffecté, après son expulsion du précédent squat en juillet 2019. Destiné à offrir un toit aux personnes sans abri, c’est aujourd’hui une vingtaine de personnes qui sont hébergées par le dispositif : des SDF français ou étrangers, des étudiants sans logement, par exemple. La dégradation de la situation du logement à Angers est dénoncée par La Grande Ourse dans son communiqué officiel où le collectif insiste sur la nécessité de son action : il a été comptabilisé plus de 700 refus d’accueil en solution d’hébergement d’urgence pour le seul mois d’octobre. La mobilisation s’est donc organisée rapidement et efficacement : les dons ont afflué et les espaces ont été aménagés.
Le retour de la vie dans un bâtiment désaffecté
La Grande Ourse ne se limite pas seulement à une solution d’hébergement, l’infrastructure a également pour vocation de devenir un lieu de vie à part entière. Cette volonté se traduit par l’inauguration de deux nouveautés. L’accueil de jour d’abord, ouvert fin novembre, dans lequel on retrouve notamment un espace de repos, de quoi charger son téléphone, un freeshop (friperie gratuite ou à prix libre), etc. Plus récemment, à l’issue de la journée de mobilisation sociale du 5 décembre, La Grande Ourse a présenté son café associatif, un lieu de rencontre et d’échange où l’on peut consommer entre autres une bière locale, un vin naturel, un café ou un thé, le tout ayant pour objectif de financer les diverses actions.
Le projet d’un lieu ouvert à tous dans la ville
Toute cette organisation est également ponctuée de nombreux événements. On y fêtait notamment Noël le soir du 25 décembre, où étaient conviés via Facebook les sympathisants au mouvement restés seuls pour les fêtes. On projette également d’organiser des actions diverses, des ciné-débats par exemple. Enfin, la Grande Ourse souhaite devenir un tremplin pour les activités militantes ainsi que pour diverses activités solidaires, notamment des cours de mathématiques ou de langues donnés gratuitement ainsi que des formations à des compétences variées.