Sante
Coronavirus. Faut-il étendre les restrictions au Maine-et-Loire ?
Alors que le professeur Arnaud Fontanet appelle dans le « JDD » à élargir les restrictions mises en place dans 16 départements aux autres régions de France, son collègue du Conseil scientifique Olivier Guérin insiste lui aussi sur l’importance de l’anticipation. « Il faut qu’on ait des signaux forts quand les dynamiques épidémiques sont à la hausse », dit-il sur Europe 1.
Les nouvelles restrictions mises en place depuis samedi dans 16 départements vont-elles être élargies au Maine-et-Loire et à l’ensemble du territoire ? Dans les colonnes du Journal du dimanche, le professeur Arnaud Fontanet, membre du Conseil scientifique, tire la sonnette d’alarme sur l’impact du variant anglais du Covid-19 et appelle à soumettre rapidement les autres régions pour l’instant épargnées par la flambée épidémique à ces mesures.
« Les tendances ne sont pas très bonnes un peu partout »
Mais y a-t-il des territoires particulièrement menacés dans lesquels il faudrait d’ores et déjà durcir les restrictions ? « Actuellement, on regarde de près toute les régions de France », répond Olivier Guérin, et « globalement, les tendances ne sont pas très bonnes un petit peu partout ». « C’est très compliqué » confirme de son côté Jean-François Timsit, chef du service de réanimation à l’hôpital parisien Bichat. « On a déjà déprogrammé 10%-20% de la chirurgie et on a rouvert une unité de soins Covid d’une quinzaine de lits samedi qui est déjà quasiment pleine. »
Dans le Maine-et-Loire après une flambée des indicateurs avec pour départ le Choletais et les Mauges « comme à chaque nouvelle vague » indique un observateur, depuis vendredi « le taux d’incidence semble se stagner, mais l’on reste prudent » observe l’ARS des Pays de la Loire.
L’Anjou stagne quand dans les autres départements de la région les indicateurs s’envolent à deux chiffres. Si le professeur angevin et Président de la Commission médicale du CHU annonçait réfléchir à déprogrammer des opérations, pour le moment ce ne serait pas la cas, et les services spécialisés sont occupés à 40% précisait sur BFMTV dimanche dernier le Professeur Mercat, chef de la réanimation de l’hôpital angevin. Ici, on anticipe avec un taux d’incidence de 200/100 000 habitants, et avec 3 scénarios, une flambée, un plateau ou une chute des indicateurs ! une véritable inconnue.