Economie
Flora Chalopin : une joaillière angevine innovante
Depuis peu, on peut trouver au 42 rue Saint-Lazare à Angers, In Aurem, un atelier de bijouterie et joaillerie pas comme les autres. Du haut de ses 26 ans, Flora Chalopin s’est installée dans sa ville natale et sa particularité, c’est de rendre le bijou innovant.
Alors qu’elle suivait un parcours classique, Flora Chalopin se destinait déjà à la joaillerie. Elle intégrera par la suite la SEPR lyonnaise pour une année, s’en suit de cinq ans d’apprentissage aux côtés notamment de Jean-Charles Rocher, meilleur ouvrier de France. Pour autant, c’est pendant une année de battement que l’idée de l’innovation dans son métier lui est venue. Alors qu’elle prépare les concours en école de joaillerie, elle travaille dans un centre de rééducation. Ainsi, elle y rencontre des personnes qui rencontraient des difficultés à effectuer des tâches qui nous paraissent simples au quotidien.
Une rencontre pour un bijou innovant
À la fin de ses études, Flora rencontre une jeune fille confrontée à des difficultés au niveau des mains. Des orthèses en plastiques qu’elle portait au niveau des doigts. Elle décide alors de créer un bijou utile et esthétique. Ainsi, elle crée à partir de la forme des orthèses, des « bagues en huit » qui ont une forme élégante et moderne. Après huit mois de travail, l’arrivée de ces bijoux dans son quotidien sont un véritable soulagement pour la jeune fille.
Le fermoir : une création bientôt brevetée
En octobre 2017, Flora Chalopin crée une marque dédiée uniquement à l’innovation en plus de sa joaillerie traditionnelle. Son nom : Via Sibi (se traduit par « le chemin pour soi »). Le but est de porter question sur « l’ergonomie » des bijoux, comment les rendre esthétiques et utiles. La dernière innovation est celle du fermoir. Le brevet du fermoir de Flora Chalopin a par ailleurs été déposé à l’INPI. Celui-ci permet l’ouverture et la fermeture d’un collier souple qui peut être utilisé avec une seule main. Ce fermoir appelé « Ogive » dispose d’un système aimanté qui repense les aimants de façon à ce qu’ils soient durables et sécurisés. Le système magnétique est intégré et serti, il permet de réunir les deux parties du fermoir. Par dessus, une languette sécurise la fermeture. Le brevet du fermoir a été déposé en janvier 2018 et sera prochainement publié.
Martin Baranger