Angers

Pascal Gigault roule pour le maire et le président d’agglomération

Publié

le

Angers – Le 1er juillet 1980, Pascal Gigault entre à la mairie comme maître d’hôtel. Aujourd’hui, il assure les déplacements du maire d’Angers et du président de l’agglomération. Retour sur le parcours atypique d’un chauffeur dévoué. 32 ans au service de la collectivité.

C’est lorsqu’il est maître d’hôtel à la Salamandre que Pascal Gigault se voit proposer par le maire de l’époque, Jean Monnier, une place à la mairie. En 1980, il intègre alors la mairie, tout juste construite, en tant que maître d’hôtel. Lorsque Jean Monnier laisse sa place à Jean-Claude Antonini pour devenir président de l’agglomération, il demande à Pascal de devenir son chauffeur. Ce dernier accepte, sans hésiter, de rouler pour celui qu’il considère comme « un grand monsieur ». De ses années aux côtés de Monnier, Pascal se souvient d’un Congrès des ministres européens de l’Agriculture qui se tenait à Angers. Ce jour-là, les agriculteurs manifestaient violemment dans les rues d’Angers. Jean Monnier est allé à leur rencontre. Pascal Gigault l’a suivi. Pas question pour lui de le laisser seul affronter la foule. « Ca m’a coûté un costume ! Mais c’était mon patron, fallait pas qu’on lui fasse du mal ».

Du respect pour Monnier, de l’amitié pour Jean-Claude Antonini. Lorsqu’il est réélu à la mairie d’Angers et qu’il prend la tête de l’agglomération en 1998, Pascal devient son chauffeur. Même dévouement pour celui qui a été son médecin et qu’il voit à présent comme un « ami ». Au jour d’aujourd’hui, il roule toujours pour l’ancien maire. Une volonté de Frédéric Béatse qui souhaite laisser la priorité à Jean-Claude Antonini. C’est pourquoi, Pascal s’entoure de deux de ses collègues pour assurer les déplacements du maire.

Si il a ses opinions, Pascal ne s’est jamais investi dans la politique. « Christophe Béchu aurait pu être élu à la mairie, ça n’aurait rien changé à mon métier ». Sa devise : la sagesse des trois singes : « tout voir, tout entendre, ne rien dire ». Une conduite qu’il a appris en travaillant dans la restauration et qu’il continue d’appliquer. « Ce qui est dit dans la voiture, reste dans la voiture ». Et les photos affichées dans son bureau témoignent de ses nombreuses rencontres. François Hollande, Ségolène Royal, Michel Rocard, il en a conduit des personnalités politiques. Il se souvient même avoir un jour raccompagné jusqu’à Paris Dominique Strauss-Kahn et Anne Sinclair qui avaient loupé leur train.

 

 

 

Les + vus

Quitter la version mobile