Angers

Conseil municipal d’Angers. « Benoit Pilet versus Frédéric Béaste, entre hargne et émoi »

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L’ancien Maire d’Angers , Frédéric Béatse et une partie de son groupe au conseil municipal.

Lundi 29 juin s’est déroulé le conseil municipal, non sans rebondissement. En effet, l’adjoint aux ressources humaines, Benoit Pilet a prononcé un discours qui, accusant directement l’opposition, l’a indignée à tel point que se sentant insultée elle quitte la séance.

La diatribe de cet homme politique de la majorité municipale se veut une profonde critique de la précédente municipalité dont le maire PS Frédéric Béaste était à la tête. Ancien secrétaire départemental de Parti Radical de gauche, Benoit Pilet a décidé depuis l’année dernière de supporter actuel maire Christophe Béchu qui s’il n’est pas à la droite de la droite, est à droite quand même. C’est donc un homme s’ayant découvert une nouvelle sensibilité politique qui prend la parole, se présentant comme défenseur des agents et des syndicats personnels de la municipalité.

Tranchant si ce n’est agressif, les propos de l’adjoint aux ressources humaines choquent l’opposition. Il accuse l’ancienne majorité de fabuler en propageant « un courant de pensée qui n’avait de social […] que l’adjectif ou la parade ». Sans appel, il leur reproche des « complaintes et postures politiciennes », un « laxisme dans le suivi budgétaire » ainsi que les « dérives financières » que vivent Angers et son agglomération.

Cependant, au delà d’un bilan déplorable dressé par les soins de Benoit Pilet, il dénonce aussi un manque d’éthique de la minorité. En effet, résonneront des termes comme « tromperie »« manipulation » et des accusations de « leurrer les Angevins » leur faisant vivre une « véritable mascarade ». Aussi s’indigne-t-il affirmant non seulement que l’ex-majorité éliminerait les élus gênants qui dénonceraient leur politique malhonnête, mais aussi qu’elle se vouerait au « clientélisme ».
C’est donc un véritable réquisitoire que clame l’adjoint aux ressources humaines, réquisitoire qui s’outrage de l’incompétence, de l’égoïsme, de l’hypocrisie et du quasi-vol auxquels selon lui s’adonne l’opposition.

Benoit Pilet n’omet pas de revenir sur les projets-échecs de la municipalité comme Terra Botanica, construit en 2008 sous la direction de Béchu à l’époque président UMP du conseil général, et qui , de l’avis de Pilet, n’aurait pas été pris en main par l’ancienne majorité PS, accusant aujourd’hui un déficit de près de six millions d’euros. Les déficits d’Aqua Vita et de Biopole, ainsi que la fermeture du village de vacances Lamourat sont aussi décriés par l’adjoint aux ressources humaines à la solde de l’opposition

Le discours peu attendu de Benoit Pilet a obtenu réponse ce mercredi lors d’une conférence de presse de la minorité municipale. Frédéric Béaste a pris la parole pour revenir sur le conseil municipal. L’ancien maire parle d’ « indignation » et d’ « attaque sans précédent ». Pour lui le discours de Benoit Pilet n’était autre qu’un « déversoir de propos sans lien » totalement « surréaliste ». Il accuse à son tour la majorité, décriant une « stratégie » afin de détourner des véritables sujets, et il compare l’adjoint au maire à Fouquier Tinville, révolutionnaire qui s’est vu décapité.

Au non de l’opposition Béaste attend des sanctions de la part du maire suite à ce « débordement ». Il n’y aura pas de suite judicaire puisque, l’explique-t-il « c’est politique » et « moral ». Aussi, il ajoute espérer, non sans une pointe d’ironie, qu’il s’agisse là d’un « accident » et non pas d’une « action coordonnée », pointant du doigt le fait qu’avant qu’elle ait été effectué, une telle prise de parole aurait due être « partagée et débattue ».

Quant à la défense de sa politique, l’ancien maire répond qu’ils ont agit sur le plan économique et sur l’emploi, il affirme aussi agir avec « transparence », et que malgré l’incident ils resteront au conseil et, clame-t-il, « ne se tairont pas ! ».

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