Candidature Jean-Luc Rotureau à Angers. Les réactions

Credit Bertrand Bechard

Jean-Luc Rotureau vient d’officialiser ce matin sa candidature à la mairie d’Angers en mars prochain.Les premières réactions.

Gilles Mahe – EELV et adjoint à la ville d’Angers « La candidature de Jean Luc Rotureau est sans surprise. Elle était pressentie depuis plusieurs mois. Je la respecte à titre personnel, mais ne l’approuve pas, et j’espère qu’elle n’est pas guidée par un sentiment de revanche; revanche d’une primaire non obtenue et qu’il impose dans le prochain scrutin municipal. Cette candidature participe à la dispersion des forces de gauche, écologistes et progressistes, alors que l’union la plus large est souhaitable, autour d’un projet partagé, d’une ambition et d’une vision claire pour Angers et les Angevins.

A chacun de décider si cette union doit être construite avant le premier tour… ou à son issue ! J’ai déja fait part de mon avis personnel sur cette question et continuerai à privilégier le rassemblement, pour construire l’avenir. »

Gregory Blanc, Premier secrétaire fédéral du PS dans le Maine-et-Loire « Jean-Luc Rotureau a décidé de ne plus être solidaire des socialistes. Je le regrette. Son choix est lourd de conséquences pour la Gauche, pour le Maine-et-Loire. Dans un département où les conservateurs, majoritaires, pensent que le dynamisme se résume à déplacer des clubs de loisirs segréens ou saumurois à Terra Botanica, les forces de progrès doivent plus que jamais se rassembler autour d’un projet commun, porté collectivement, dans le respect de chacun. Notre responsabilité est de construire une ambition commune et d’avancer ensemble »

Roselyne Bienvenu – Minorité ville d’Angers « La candidature de Jean-Luc ROTUREAU était attendue. Elle était surtout inéluctable. Peut-être même nécessaire ! Elle ne surprendra sans doute pas grand monde. Pour avoir côtoyé Jean-Luc ROTUREAU, et de longue date, notamment sur les terrains de sports, je connais sa droiture, ses valeurs humanistes et l’importance qu’il attache au mot engagement. Il va donc au bout de son engagement et ne déclare pas forfait avant d’avoir disputé le « match retour » imposé par le Maire d’Angers. Maire d’Angers qui impose ainsi aux Angevines et aux Angevins de gauche une forme abjecte de conflit de loyauté. Le respect de la démocratie par Frédéric Béatse aurait permis, encore une fois, mieux que cela. »

Emmanuel Capus UMP et minorité ville d’Angers « La candidature de Jean-Luc Rotureau aux municipales à Angers est avant tout une affaire interne au Parti socialiste, dont les dissensions locales se confirment jour après jour.En se présentant à la mairie, M. Rotureau force le maire à une primaire, celle que les instances parisiennes de son parti lui ont refusée, celle que les militants angevins du PS lui ont refusée, celle que Frédéric Béatse lui-même lui a refusée. Les électeurs trancheront. Ce que je constate pour ma part, c’est que Frédéric Béatse est incapable de rassembler au sein de sa propre famille. Quoi de plus normal pour un maire porté au pouvoir après un putsch fomenté par un clan et qui a profondément choqué les Angevins ! Un an et demi plus tard, le maire est à la tête d’une équipe municipale coupée en deux, divisée, éclatée. Comment peut-il prétendre rassembler et représenter les Angevins ? C’est tout bonnement inimaginable. J’ajoute que pour la majorité municipale, la défection de Jean-Luc Rotureau s’ajoute à une liste déjà longue de femmes et d’hommes qui soit ont démissionné (Sophie Briand-Boucher, Philippe Marcowitz) soit ont été « limogés » (Bernadette Caillard-Humeau).Ces derniers mois de mandat ressemblent fort à une fin de règne. »

Gilles Groussard – Minorité Angers  » Je n’ai jamais douté que Jean-Luc Rotureau serait candidat aux municipales à Angers. Je voudrais rappeler qu’en janvier 2012, quand nous avons assisté en direct au putsch qui a permis à Frédéric Béatse de devenir maire, j’ai tendu la main à Jean-Luc Rotureau en lui disant qu’il valait beaucoup mieux que cette mascarade politicienne digne des républiques bananières. Je le pense toujours, mais vingt mois plus tard la situation n’est plus du tout la même.En continuant à siéger au conseil municipal et à l’Agglomération, Jean-Luc Rotureau est aujourd’hui comptable du bilan de la municipalité de gauche. Au même titre que ses colistiers, il est donc comptable des erreurs et des échecs de cette équipe qui conduit, sous influence nantaise, une politique néfaste et dangereuse pour notre ville et ses habitants.Par ailleurs, la crédibilité personnelle et politique de Jean-Luc Rotureau est bel et bien entamée. Car que peuvent comprendre les Angevins qui l’ont vu siéger ces derniers mois aux côtés d’un maire avec qui il était en guerre ouverte ? Cela renvoie à des querelles d’égo, auxquelles la gauche nous a habitués mais dont les Angevins se passeraient bien. »