Justice
Evacuation d’un campement à Saint Barthélémy d’Anjou près d’Angers
Le préfet de Maine-et-Loire a fait procéder ce matin à l’évacuation du campement illicite occupant le domaine public routier le long de la voie ferrée à Saint-Barthélemy-d’Anjou.
René Bidal indique que « Cette décision a été motivée par les conditions d’insalubrité constatées dans ce qui s’apparente à un bidonville, constitué d’une trentaine de caravanes roulantes ou non, et de cabanes de fortune. Le campement abrite une cinquantaine de personnes, dont une dizaine d’enfants, dans des conditions sanitaires intolérables, sans raccordement à l’eau et sans sanitaires, se branchant illégalement au réseau électrique à leurs risques et périls, depuis juin 2019. La proximité des entreprises et de l’axe routier longeant le parking est source de troubles et risques, notamment pour les enfants qui y vagabondent.
Ce faisant, l’État prête son concours à l’huissier en charge de l’exécution d’une décision de justice exécutoire depuis février dernier. L’ordonnance de jugement faisait état de la situation dangereuse sur le plan de la sécurité des personnes comme sur le plan sanitaire.
« J’ai souhaité que cette évacuation réponde à l’exigeante conciliation du traitement digne des personnes, de la salubrité et du maintien de l’ordre public. Elle a été préparée en concertation avec l’ensemble des services de l’État (service des étrangers de la préfecture, direction départementale de la cohésion sociale, forces de sécurité) et le Maire de la commune.
Les opérations d’évacuation se sont d’ailleurs déroulées sans difficulté particulière, avec le concours de la force publique et la présence sur les lieux des services de l’État compétents, notamment le service des étrangers de la préfecture et la Direction Départementale de la Cohésion Sociale, de représentants de la commune de Saint-Barthélemy-d’Anjou et de la Sécurité Civile.
Pour répondre à l’urgence sanitaire, des solutions de mise à l’abri temporaires ont été proposées aux familles. Les personnes présentes sur le camp, qui sont principalement de nationalité roumaine, feront l’objet d’un examen individuel de leur situation administrative afin de vérifier leur droit au séjour.
Sous la responsabilité de l’huissier et selon la réglementation en vigueur, les caravanes seront mises en fourrière et les effets personnels pourront évidemment être récupérés, soit au moment de l’évacuation, soit durant le délai réglementaire qui est prévu par la loi, directement sur le lieu où les caravanes et véhicules seront stationnés. » conclut le Préfet de Maine-et-Loire