Social-citoyenneté

Ils lancent un projet de Coopérative Funéraire pour le Maine-et-Loire.

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© Crédit photo Valentin LE GUILLOUX – (de gauche à droite) Fernand Cruau, Président de l’association Projet Coopérative Funéraire 49 et Bernard Lecoq, administrateur de l’association.

D’ici la fin de l’année 2020, Angers aura pour la première fois un service de pompe funéraire organisé en coopérative. Pour le moment, rien d’officiel, le projet de Coopérative Funéraire 49 se met doucement en place avec Fernand Cruau et Bernard Lecoq. Un projet qui veut changer le regard que l’on porte sur la mort en s’inscrivant dans des valeurs de respect, de solidarité autour de la famille concernée et d’écologie.

Tout commence en novembre 2018 lorsque la première coopérative funéraire est lancée à Nantes. « Nantes s’est inspirée de l’expérience québécoise où les coopératives funéraires représentent 40% des inhumations » explique Fernand Cruau, Président de l’association Projet Coopérative Funéraire 49. « Nous avons voulu créer une association pour lancer notre projet dans le Maine-et-Loire » complète Bernard Lecoq, administrateur de l’association. Depuis la première réunion de janvier dernier, l’association Projet Coopérative Funéraire 49 est constituée et compte 131 adhérents. Différente de ses concurrents de par son état d’esprit, l’association est basée sur l’économie sociale et solidaire avec des valeurs de respect et de démocratie dans l’accompagnement de la famille. « J’insiste sur le fait que notre force est l’accompagnement avant, pendant et après le décès » explique Fernand Cruau. À noter que l’argent récolté sera automatiquement réinvesti dans le développement de la coopérative dans l’accompagnement de la personne défunte. « La mort est devenue taboue et nous voulons pouvoir en discuter librement, c’est aussi un des objectifs de notre association ».

Pour l’heure, la coopérative n’est qu’à l’état de projet. « Nous voulons rendre public l’association qui s’est créée en avril dernier pour que les gens aient envie d’en savoir plus » précise Fernand Cruau. Concrètement, c’est la façon d’aborder les obsèques qui changent. La coopérative funéraire respectera les textes de loi en employant conseillers funéraire et maitre de cérémonie. Cette alternative proposera des temps de réflexion autour de conférences / débats / échanges / documentations pour guider les choix dans le respect de la personne (croyance, culture). « Le respect de l’environnement est très important dans notre démarche car nous encouragerons des pratiques funéraires écologiques notamment dans le choix des matériaux des cercueils ou en développant l’humusation des corps » souligne Bernard Lecoq. Technique écologique encore illégale en France, elle consiste à proposer au défunt de transformer son corps en humus dans l’éventualité de planter « un arbre de vie » pour entretenir la mémoire de la personne.

Il existe pour le moment 3 coopératives funéraires en France : Nantes, Rennes, Bordeaux (dont l’inauguration a été faite le 11 octobre). D’autres sont en cours de création comme à Dijon et Strasbourg. Concernant Angers, le projet devrait voir le jour d’ici le 2ème semestre de l’année 2020. Samedi 19 et dimanche 20 octobre prochain, vous pourrez poser toutes vos questions aux membres de l’association lors du Forum des Associations de l’Agora, au Parc des Expositions d’Angers. Des conférences seront également organisées courant 2020 sur les différentes thématiques liées au Projet de Coopérative Funéraire dans le Maine-et-Loire.

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